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Dysgraphie : comment reconnaître les signes ?

femme actuelle juillet 2020



Environ 10 % des enfants scolarisés souffrent de dysgraphie. On fait le point sur les signes qui doivent alerter.

Qu'est-ce que la dysgraphie ? La dysgraphie appartient à la grande famille des troubles " dys- " : il s'agit à la fois d'un trouble neuro-développemental et d'un trouble spécifique des apprentissages (TSA) qui se définit comme un handicap de transcription, c'est-à-dire une incapacité à écrire de façon lisible. Attention ! Il ne faut pas confondre la dysgraphie avec la dyspraxie. S'il s'agit bien de deux troubles " dys- ", la dyspraxie est un trouble d’ordre psychomoteur plus global qui se caractérise par un manque de coordination et d’adaptation des gestes. La dysgraphie est ainsi un signe de dyspraxie – en clair : un individu dyspraxique est (presque) toujours dysgraphique, mais on peut être dysgraphique sans être dyspraxique ! Ne pas confondre non plus la dysgraphie avec la dyslexie. Un individu dyslexique (qui a d'importantes difficultés en lecture, lorsqu'il s'agit de transformer un son en lettre et inversement) pourra également être dysgraphique ; toutefois, tous les individus dysgraphiques ne sont pas forcément dyslexiques. D'après les spécialistes, il existe un taux de comorbidité entre les différents troubles spécifiques des apprentissages (TSA) d'environ 40 %. À savoir. On estime qu'environ 10 % des enfants d'âge scolaire présentent une dysgraphie plus ou moins marquée – ce TSA toucherait davantage les garçons. De plus, ce trouble neuro-développemental peut probablement se transmettre du parent à l'enfant. Quelles sont les causes de la dysgraphie ? La dysgraphie est un trouble neuro-développemental qui résulte de difficultés dans les processus cognitifs – en aucun cas il ne s'agit de paresse physique ou intellectuelle ! Parmi les causes identifiées de la dysgraphie, on peut citer :

  • Les troubles fonctionnels (comme la dyspraxie),

  • Les troubles de l'apprentissage (comme la dyslexie ou la dysorthographie),

  • Les troubles de la motricité (problèmes de latéralité, de perception du schéma corporel, faible coordination des gestes fins...),

  • Les troubles visuels et les troubles de la coordination oculomotrice,

  • La maladie de Parkinson,

  • La maladie de Dupuytren...

Dysgraphie : quels sont les signes qui doivent alerter ? À savoir. La dysgraphie est un trouble " dys- " qui est souvent repéré à l'école, par l'instituteur/l'institutrice de l'enfant, vers l'âge de 8 ans (c'est-à-dire : au CP ou au CE1).

À l'école maternelle, en primaire et au collège, les principaux signes de la dysgraphie sont :

  • Une forte pression exercée par les doigts sur le crayon,

  • Des difficultés à reproduire à l'écrit la forme des lettres,

  • Des espaces incohérents entre les mots et les lettres ; des mots généralement trop serrés,

  • Une mauvaise compréhension du système des lettres minuscules et majuscules,

  • Une incapacité à respecter les marges,

  • Une incapacité à écrire sur les lignes ; un mauvais alignement des lettres entre elles,

  • Une écriture illisible,

  • Des textes écrits " brouillons " ou " peu soignés ",

  • Une écriture lente et laborieuse, parfois même douloureuse,

  • Des difficultés à organiser ses idées, à l'écrit uniquement,

  • Une écriture tremblante avec une tendance à repasser sur les traits,

  • Une grammaire et une syntaxe défaillantes, à l'écrit uniquement,

  • Une vision de l'acte d'écrire comme une contrainte ; une répugnance et/ou une anxiété à l'idée d'écrire.

Dysgraphie : à qui peut-on s'adresser ? Le diagnostic de dysgraphie peut être posé par plusieurs professionnels : un psychologue scolaire (avec un bilan psychométrique), un psychomotricien, un orthophoniste (à l'occasion d'un bilan orthophonique), un neuropédiatre ou encore un ophtalmologue.


Dysgraphie : quels sont les traitements ? La prise en charge de la dysgraphie passe d'abord par une rééducation à l'écriture – on parle de graphothérapie. L'objectif : améliorer le geste d'écrire (moins tendu, plus décontracté...), la posture générale (la position des doigts, de la main, du poignet, du bras...), la tenue de l'outil (crayon, stylo...), la formation des lettres (leur tracé, les liaisons...) et la motricité fine du dysgraphique. Le graphothérapeute travaille souvent en collaboration avec l'orthophoniste, l'ergothérapeute et/ou le psychomotricien.

Les nouvelles technologies peuvent également permettre au dysgraphique de mieux vivre son handicap au quotidien : ainsi, il est possible de mettre un ordinateur à disposition de l'enfant dysgraphique à l'école, ou encore d'investir dans un traitement de texte à reconnaissance vocale dans l'environnement universitaire ou professionnel.

Sources :


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